| Titre : | Les micro-entrepreneurs de l'artisanat |
| Auteurs : | CMA France ; ISM |
| Type de document : | Ouvrage |
| Editeur : | Paris : CMA France, 01/11/2023 |
| Format : | 83 p. |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | D1253 (Vie de l'entreprise - Forme juridique - Statut - Entreprises individuelles - Micro-entrepreneur (depuis le 01/01/2015 - ex auto-entrepreneur)) |
| Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Artisanat [*] Département [*] Diplôme [*] Durée du travail [*] Enquête [*] Femme artisan [*] Financement [*] Fiscalité [*] Formation [*] Jeune [*] Local d'activité [*] Métier [*] Salaire [*] Statistique [*] Typologie |
| Résumé : |
Les résultats d'une étude menée par l'Institut supérieur des métiers pour CMA France [*] révèlent qu'au 31 décembre 2021, 656 220 micro-entrepreneurs sont actifs dans une activité artisanale à titre principal (+ 75 % entre 2017 et 2021), représentant 57 % des entreprises indépendantes et 39 % des entreprises artisanales. Ils sont devenus majoritaires au sein du régime non salarié depuis 2020, excepté dans l'artisanat de l'alimentation. Les micro-entrepreneurs représentent 55 % des artisans dans les activités de fabrication et 49 % dans celles des services. Le déploiement du régime micro-entrepreneur varie selon les départements : il est plus élevé dans le quart nord-est de la France, l'Ile-de-France et le littoral méditerranéen, et est corrélé au taux de chômage local.
Les micro-entrepreneurs ont un profil spécifique. 30 % des créateurs sont peu expérimentés (solution à un problème d'emploi) et 25 % sont "intermittents" (complément d'activité et de revenu). Ils sont plus jeunes que les autres non-salariés de l'artisanat : 19 % ont moins de 30 ans. 31 % des micro-entrepreneurs sont des femmes (58 % dans l'artisanat de fabrication). 78 % des micro-entrepreneurs de l'artisanat sont actifs économiquement, notamment dans la coiffure (91 %) et les métiers d'art. Sur l'ensemble des micro-entrepreneurs actifs, 17 % ont également une activité salariée. Leur revenu moyen s'élève à 6 810 euros (9 950 euros pour les artisans du BTP), soit 4 fois moins que le revenu des travailleurs indépendants classiques. La durée de vie des micro-entreprises est plus courte : seule un peu plus de la moitié atteignent leur 3ème année, environ 40 % leur 5ème année. 61 % des micro-entrepreneurs n'auraient pas créé leur entreprise sans ce régime. 60 % ont bénéficié de l'ACRE au lancement de leur activité. Le souhait d'être indépendant (58 %), de pouvoir gérer son temps de travail, de mieux concilier vie professionnelle / vie privée (56 %) sont les principales motivations d'installation des micro-entrepreneurs. La simplicité des formalités d'immatriculation et des contraintes de gestion, ainsi que l'allègement des charges sociales et fiscales ont également motivé le choix de ce régime. Les micro-entrepreneurs sont plus diplômés que la moyenne des artisans (37 % ont un diplôme de l'enseignement supérieur) mais seuls 32 % disposent d'un diplôme correspondant au métier de leur entreprise. Ils sont 30 % à avoir suivi une formation particulière pour la réalisation de leur projet (formation métier (50 %), formation gestion (30 %)). Parmi les micro-entrepreneurs de plus de 3 ans, près de la moitié n'ont sollicité aucun accompagnement, 30 % ont fait appel au réseau des CMA. Les principales difficultés rencontrées sont trouver des clients (51 %), fixer le prix des prestations (40 %), faire les démarches administratives (30 %) ou payer les charges (25 %). 90 % des micro-entrepreneurs ont mobilisé moins de 8 000 euros pour s'installer. Ils sont seulement 10 % à disposer d'un local professionnel, 53 % travaillant chez leur client, et 46 % à leur domicile. Le régime micro-entrepreneur s'avère précaire : seuls 33 % parviennent à dégager un revenu mensuel égal ou supérieur au SMIC et une majorité bénéficie d'aides sociales ou familiales. Les micro-entrepreneurs qui s'inscrivent dans la durée sortent progressivement du salariat et la moitié souhaite développer leur activité. 10 % souhaitent changer de statut, principalement pour récupérer la TVA ou améliorer sa couverture sociale. L'étude dresse enfin 8 profils de micro-entrepreneurs artisanaux. [*] Sources : données Insee et Urssaf ; enquête menée auprès d’un échantillon de micro-entreprises. |
Documents numériques (1)
 En ligne sur le site de l'ISM : la synthèse URL |
