| Titre : | Transmission et reprise d'entreprise. Perspectives de marché et facteurs clés de succès |
| Auteurs : | Bpifrance Le Lab, Auteur ; CMA France, Auteur ; CCI France, Auteur ; CRA, Auteur |
| Type de document : | Ouvrage |
| Editeur : | Maisons-Alfort : Bpifrance Le Lab, 27/11/2025 |
| Format : | 70 p. |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | D220 (Transmission-reprise généralités) |
| Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Artisanat [*] CMA [*] Enquête [*] Financement [*] Métier [*] PME [*] Prospective [*] Statistique [*] TPE [*] Typologie |
| Résumé : |
Bpifrance Le Lab, en partenariat avec CMA France, CCI France et l'association CRA (cédants et repreneurs d'affaires), a mené une étude sur la transmission et reprise d'entreprise. Elle vise à dimensionner le marché de la transmission des TPE, PME et ETI à l'horizon 2030, identifier les motivations des futurs cédants et repreneurs et les obstacles auxquels ils font face, souligner la diversité des parcours et profils et mettre en lumière l'importance de l'humain dans cette démarche entrepreneuriale.
L'étude [*] estime le potentiel d'entreprises (TPE-PME-ETI) à transmettre à l'horizon 2030 à environ 370 000 entreprises, dont 310 000 TPE employeuses (1 à 9 salariés), ce qui concernerait 1 million d'emplois en TPE, 1,4 million en PME et 610 000 dans les ETI. Les intentions de transmettre varient selon les secteurs et sont plus élevées dans le tourisme et les transports. L'écart entre intention et réalisation de la transmission est réel et s'intensifie avec l'âge des dirigeants. Sur les 370 000 entreprises potentiellement transmises d'ici 5 ans, l'étude estime que seules 130 000 le seraient effectivement (en raison notamment de barrières psychologiques, d'un décalage de l'horizon de cession, ou de fermetures par manque de repreneurs). 2 % des dirigeants ne cherchent pas à transmettre. Le marché de la transmission est également perturbé par les crises des dernières années, et l'instabilité politique (30 % des dirigeants ayant un projet de transmission préfèrent le reporter voire l'annuler). Les intentions de transmission sont variables sur le territoire : elles sont plus fréquentes dans l'ouest et le sud alors que la part des dirigeants de plus de 65 ans y est parmi les plus faibles. Le départ à la retraite du dirigeant est le principal déclencheur de la transmission (64 %). 13 % des cédants potentiels ont moins de 50 ans et envisagent de transmettre principalement en raison d'un épuisement au travail et d'une volonté de se renouveler. 50 % des cédants potentiels n'ont pas de projet post transmission. L'étude met en lumière leur manque d'anticipation : les projets de transmission d'ici plus d'un an sont très majoritairement au stade du "démarrage" (réflexion, collecte d'information). Les critères principaux attendus par les cédants potentiels en vue de la transmission concernent la pérennité de l'entreprise (48 %), les qualités humaines du repreneur (40 %), et son expérience/ses compétences (38 %). Sa solidité financière est importante pour 29 % des cédants. Face à ces attentes, 38 % des cédants prévoient de ne rencontrer aucun obstacle significatif, tandis que 35 % redoutent d'en rencontrer (absence d'offre ou prix trop bas, profil inadapté du repreneur, complexité des démarches administratives...). Pour se faire accompagner dans le processus de cession, 53 % des cédants pensent faire appel à un expert-comptable, 39 % à un cabinet d'avocats, 24 % à un accompagnement de Bpifrance, des chambres consulaires ou de l'association CRA. En ce qui concerne le repreneuriat, 71 % des répondants ont acquis leur entreprise par rachat des titres d'une société, 29 % en rachetant un fonds (commerce, artisanal, libéral). 49 % des reprises sont familiales, 34 % externes, 17 % par un salarié. 46 % des repreneurs le font seuls, 35 % avec un membre de leur famille, 10 % avec d'autres salariés. Le financement bancaire est leur principale source de financement (57 %), devant l'apport personnel (27 %). La motivation à reprendre plutôt que créer une entreprise est principalement liée à une opportunité qui s'est présentée. 60 % des repreneurs ont rencontré au moins un obstacle significatif (surtout pour trouver des financements, mais aussi liés au prix de l'entreprise et à la complexité administrative). Les charges financières liées à l'emprunt ayant servi à financer la reprise sont importantes pour 30 % des repreneurs, avec un impact sur les investissements nécessaires au développement de l'entreprise. Les repreneurs familiaux rencontrent moins d'obstacles pendant leur parcours de reprise que les autres repreneurs. Après la reprise, près d'un dirigeant sur 2 n'est confronté à aucune difficulté et 25 % en ont, liées à la gestion des ressources humaines. Le parcours de reprise est jalonné d'obstacles qui peuvent faire échouer le projet : les principaux motifs d'abandon sont le manque de financement (17 %), la complexité du projet (17 %) et les risques financiers et personnels encourus (16 %). Comme pour la cession, l'accompagnement est majoritairement réalisé par l'expert-comptable (58 %), l'avocat (38 %) et Bpifrance/chambres consulaires/CRA (25 %). 62 % des repreneurs ont bénéficié de la présence du cédant après la reprise. 5 ans après la reprise, 70 % des dirigeants repreneurs estiment avoir atteint leurs objectifs de départ. La difficulté d'appariement entre offre et demande constitue l'un des principaux obstacles identifiés à la transmission-reprise. Malgré l'existence de plateformes de mise en relation des cédants et repreneurs, il existe une part importante de marché dit "caché", reposant principalement sur le bouche-à-oreille. Focus sur la transmission d'entreprise artisanale : 35 % des cédants potentiels et 42 % des repreneurs de l'enquête sont artisans. La moitié des artisans sont des repreneurs, l'autre moitié des fondateurs. Le montant moyen de reprise est de 750 k€ dans l'artisanat, contre 1,3 M€ hors artisanat. 38 % des dirigeants de TPE-PME artisanales ont l'intention de céder leur entreprise dans les 5 ans. Les obstacles qu'ils identifient sont les mêmes que ceux d'entreprises non-artisanales. En tant que repreneurs, ceux-ci sont cependant un peu plus nombreux que pour les profils non artisanaux (64 %, contre 59 %) : plus de difficultés à trouver l'entreprise à reprendre (15 % contre 10 %), avec un délai plus long (9,4 mois contre 7,8 mois). 69 % ont atteint les prévisions d'activité et de développement qu'ils s'étaient fixées. Les artisans recourent davantage que la moyenne à l'accompagnement de Bpifrance, des chambres consulaires ou de CRA. L'étude identifie - 5 profils de cédants potentiels suivant leur mode de transmission souhaité, leurs motivations et critères prioritaires, les obstacles qu'ils rencontrent ou envisagent : l'optimiste, celui qui a envie de "changer d'air", le cédant préparé, celui qui privilégie la reprise par un salarié, le cédant qui se trouve "dans l'urgence". - 5 parcours typiques de reprise suivant leur profil, leur financement, les obstacles rencontrés et les performances : la reprise fluide et réussie, la reprise semée d'embûches, la reprise familiale complexe, la reprise qui ne tient pas ses promesses, la reprise avec fonds d'investissement. [*] réalisée notamment à partir d'une enquête auprès de 5 000 dirigeants d'entreprise de 1 à 249 salariés (dont près de 1 500 cédants potentiels et 2 000 repreneurs), du 19 mai au 9 juin 2025, et 50 entretiens auprès de dirigeants et d'experts de la transmission-reprise d'entreprise issus du monde académique, professionnel et associatif. |
Documents numériques (1)
En ligne sur le site de Bpifrance Le Lab URL |



