| Titre : | Rebondir. Les dirigeants face à l'échec entrepreneurial |
| Auteurs : | Bpifrance Le Lab, Auteur |
| Type de document : | Ouvrage |
| Editeur : | Maisons-Alfort : Bpifrance Le Lab, 23/10/2025 |
| Format : | 144 p. |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | D50 (Entreprises en difficulté - Généralités) |
| Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Banque [*] Enquête [*] Exemples [*] Financement [*] PME [*] Psychologie [*] Salaire [*] Santé [*] Statistique [*] TPE |
| Résumé : |
Une étude réalisée par Bpifrance Le Lab, dans un contexte où les défaillances d'entreprises sont en hausse significative, cherche à décrypter les obstacles et contraintes rencontrés par les dirigeants d'entreprises, explore leurs échecs et trajectoires de rebond, ainsi que les savoir-faire acquis lors de ces expériences, afin de faire évoluer le regard des acteurs économiques sur l'échec entrepreneurial.
Elle s'appuie sur une enquête menée en avril-mai 2025 auprès 881 dirigeants dont 47 % ayant vécu une procédure amiable ou collective et 53 % n'en ayant jamais vécu, ainsi que sur 80 entretiens approfondis entre février et mai 2025 avec des entrepreneurs, associations du rebond entrepreneurial, conseillers ou financeurs externes d'entreprises en difficulté, experts Bpifrance, services de l'Etat d'aide aux entreprises en difficulté, acteurs judiciaires et enseignants-chercheurs. L'étude est structurée suivant la courbe de l'échec entrepreneurial et du rebond, et analyse les étapes de celle-ci, de la spirale de l'échec, en passant par le tribunal de commerce, les trajectoires de rebond empêchées avant d'atteindre le "rebond apprenant". La majorité des dirigeants interrogés ont déjà été confrontés à un résultat négatif, et 6 sur 10 anticipent une dégradation de leur situation économique en 2025. 77 % font confiance à leur expert-comptable en cas de difficultés, mais seulement 4 % aux acteurs publics. Face aux difficultés rencontrées par leur entreprise, 70 % des dirigeants de TPE ont choisi de ne pas se verser de salaire, 30 % ont renégocié leurs créances publiques (Urssaf, DGFIP), 12 % leurs emprunts. L'étude met en lumière le rôle positif des auxiliaires de justice perçu par les dirigeants en difficulté, après un redressement ou une liquidation. Après un échec entrepreneurial, la volonté de rebondir est forte chez les dirigeants, mais généralement freinée par des difficultés financières importantes : 54 % des dirigeants (et 63 % quand l'entreprise a été liquidée) sont en situation de précarité après une procédure collective. Les risques sont d'autant plus lourds que 60 % ont été contraints de fournir une caution bancaire personnelle pour garantir les dettes de leur entreprise. La rebancarisation est difficile, 68 % des dirigeants en redressement peinant à obtenir un prêt bancaire. L'isolement des dirigeants occasionne des conséquences physiques, psychologiques, sociales et matérielles en lien avec la sphère intime, familiale et sociale. Un dirigeant sur deux peine à surmonter l'échec avant 6 mois. Le soutien affectif et matériel de l'entourage proche est la ressource la plus évoquée, devant les échanges entre pairs et les dispositifs d'accompagnement spécialisés comme les associations d'aide au rebond. Pour 3 dirigeants sur 4, l'échec constitue une opportunité d'apprentissage. 64 % réfléchissent à leur prochaine étape professionnelle dès la sortie de crise, le rebond pouvant prendre plusieurs formes suivant le moment où il est amorcé. Un focus présente les procédures amiables et collectives. Des fiches outils du rebond sont également incluses à la fin de l'étude (qui fait-quoi dans une procédure collective, les différentes procédures, le rôle de l'administrateur judiciaire, la caution personnelle, les dispositifs d'aide et d'accompagnement). |
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