Titre : | Parcours et quotidien des cheffes d'entreprise artisanale, commerciale et libérale |
Auteurs : | ISM, Auteur ; U2P, Auteur |
Type de document : | Article |
Editeur : | Paris : U2P, 05/03/2025 |
Format : | 20 p. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | A122 (Artisanat - Généralités de l'artisanat - Sociologie - Femmes artisans) |
Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Artisanat [*] CMA [*] Diplôme [*] Enquête [*] Femme artisan [*] Organisation professionnelle [*] Reconversion professionnelle [*] Statistique |
Résumé : |
Une étude par enquête [*] réalisée par l'ISM pour l'U2P analyse les parcours et comportements des cheffes d'entreprise de proximité en comparaison avec leurs homologues masculins. Les résultats soulignent l'intérêt croissant des femmes pour le travail indépendant et les métiers de l'artisanat, du commerce et des professions libérales. 42 % des chefs d'entreprise de proximité sont des femmes, contre 38 % en 2017. Cette féminisation est particulièrement marquée dans les professions libérales (63 %), l'artisanat de la fabrication (49 %) et l'artisanat et le commerce de l'alimentation (37 %). Les dirigeantes sont plus jeunes que les dirigeants (32 % ont entre 35 et 44 ans, contre 23 % pour les hommes).
Les motivations à la création d'entreprise, communes aux femmes et aux hommes, sont le désir d'être indépendant(e) et la passion pour le métier exercé. Les femmes sont généralement plus diplômées que les hommes quand ces derniers valorisent davantage l'expérience pour l'acquisition de compétences. Les cheffes d'entreprise sont plus nombreuses à avoir suivi une formation de reconversion (14 % contre 11 % pour les hommes) : 37 % de celles qui détiennent un diplôme professionnel, 29 % des bachelières et 11 % des diplômées de l'enseignement supérieur. 76 % des cheffes d'entreprise étaient salariées avant de s'installer à leur compte. La création d'entreprise intervient donc rarement en sortie d'études (8 %). Le manque de ressources financières est le principal frein à la création d'entreprise, commun aux hommes et aux femmes. Ces dernières sont plus nombreuses à exercer seules, sans salarié. Leur famille est moins présente dans l'entreprise que pour les hommes. Cet isolement des femmes n'est pas compensé par une implication plus forte dans les réseaux d'entrepreneurs (clubs d'entreprise, organisations professionnelles). Les femmes ne rencontrent pas plus de difficultés que les hommes à s'imposer comme cheffe d'entreprise, que ce soit auprès des partenaires commerciaux ou financiers. Faire face à la charge de travail est la principale difficulté du quotidien. De leur expérience entrepreneuriale, les résultats font apparaître 4 points forts partagés avec les hommes : l'organisation du temps, la prise de décision, l'optimisme et la gestion des finances. Les femmes ont un rapport au travail spécifique : 30 % travaillent plus de 50 heures (contre 55 % des hommes), 31 % travaillent à temps partiel (moins de 30 heures par semaine), 1 sur 2 considèrent le statut d'indépendant comme plus favorable à la vie familiale et professionnelle, les 3/4 d'entre elles aménageant leurs horaires en conséquence. Pour 87 % d'entre elles, leur métier est valorisant et source de satisfaction personnelle. Malgré les difficultés rencontrées, les femmes dressent un bilan très positif de leur expérience entrepreneuriale. [*] enquête réalisée en ligne en février 2025 auprès de 2 200 entreprises de proximité (artisanat du BTP, artisanat et commerce de l'alimentation, artisanat des services et de fabrication, professions libérales de santé, juridiques, techniques et du cadre de vie). |
Documents numériques (2)
![]() En ligne sur le site de l'U2P URL | ![]() Synthèse de l'étude en ligne sur le site de l'ISM URL |