Titre : | Auto-entrepreneurs : parcours, projets et perception du statut. Résultats |
Auteurs : | CREDOC, Auteur ; CPSTI, Auteur |
Type de document : | Article |
Editeur : | Paris : Crédoc, 01/09/2024 |
Format : | 66 p. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | D1253 (Vie de l'entreprise - Forme juridique - Statut - Entreprises individuelles - Micro-entrepreneur (depuis le 01/01/2015 - ex auto-entrepreneur)) |
Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Artisanat [*] CMA [*] Commerce [*] Emploi [*] Enquête [*] Financement [*] Fiscalité [*] Formation [*] Forme juridique [*] Pluriactivité [*] Statistique [*] Typologie |
Résumé : |
Une étude [*] menée par le Crédoc et le CPSTI vise à "appréhender les caractéristiques des micro-entrepreneurs [ME] et leur parcours d'emploi", "identifier les arbitrages du choix du statut" de ME, "cerner leurs besoins en termes d'accompagnement et de sécurisation" et aborde la question de la protection sociale.
Il en ressort que 56 % des ME cumulent ce statut avec un autre, dont 1/4 sont salariés en parallèle. Le cumul d'activité est principalement motivé par la recherche d'un complément de revenus. 35 % des ME sont artisans, 26 % commerçants. 10 % appartiennent au secteur du BTP. En 2022, 89 % des ME ont déclaré un CA inférieur au seuil de 34 400 €, dont un tiers en-deçà de 10 000 € pour l'année. 41 % travaillent en collaboration avec d'autres micro-entrepreneurs, la plupart des cas en partage de mission, de commande ou de marché. 35 % des ME (et 30 % des artisans) passent par des plateformes numériques pour proposer leur offre de services ou mettre en vente leurs produits. Avant de créer leur activité, 55 % de ME étaient salariés, 23 % demandeurs d'emploi. 1/5 des ME ont entrepris par nécessité économique, 51 % par choix, 30 % ont saisi une opportunité. Seuls 23 % ont réalisé une étude de marché avant de lancer leur activité. Les artisans ME font partie de ceux qui sont les plus formés (41 % ont suivi une formation à la création d'entreprise). 47 % des 28 % de ME qui se sont formés à la création d'entreprise l'ont fait auprès d'une CMA. 46 % des artisans ont mobilisé leur épargne en complément des éventuelles aides à la création. Avant de choisir le dispositif de la micro-entreprise, 80 % des ME connaissaient d'autres statuts juridiques, mais 64 % n'avaient pas envisagé d'en choisir un autre que la micro-entreprise. Leur principale motivation est la simplicité du dispositif. Les principaux avantages cités sont les procédures simplifiées en termes de comptabilité et de gestion et la facilité de création. A l'inverse, l'insuffisance de la couverture sociale et le coût des assurances sont les inconvénients identifiés majoritairement par les ME. 71 % estiment en effet que la protection sociale est insuffisante pour faire face aux aléas. 26 % des ME n'ont pas de couverture santé. L'absence de couverture est majoritairement justifiée par un coût trop élevé. En cas de CA faible ou nul, près de la moitié des ME (44 %) seraient prêts à payer des cotisations minimales afin de se garantir un niveau minimal de droits pour leur retraite ou le versement d'indemnités journalières. Parmi les types d'accompagnement et de conseils les plus utiles aux ME pour créer une entreprise, figurent la formation à la création/gestion d'entreprise (36 %), le réseau d'accompagnement (24 %) et les échanges avec les pairs (23 %). En cas de difficulté de gestion, les ME se renseignent avant tout sur Internet (65 %), le recours à la chambre consulaire n'étant cité que par 29 % des répondants. Pour développer leur activité, ils souhaiteraient surtout élargir leur réseau de clientèle, diminuer leurs charges et obtenir des financements. 36 % des ME envisagent de faire évoluer (grandir) leur entreprise, majoritairement en la faisant passer en entreprise individuelle classique. 48 % des artisans basculeraient en SARL. 22 % des ME (et 18 % des artisans) ont cessé leur activité entrepreneuriale depuis septembre 2023. Les principaux motifs de cessation de l'activité sont la reprise d'un emploi salarié, la non-viabilité de l'entreprise et le recentrage sur l'activité salariée en cas de double-activité. A partir des résultats de cette enquête, 7 profils d'auto-entrepreneurs sont établis : - 3 voient le micro-entrepreneuriat comme une activité secondaire (salariés du privé, du public, étudiants ou retraités) - 2 le voient comme un accomplissement (entrepreneurs expérimentés, anciens salariés en quête d'autonomie) - 2 ont des situations plus à risque, avec une reconversion choisie ou contrainte (actifs en reconversion, créations pour raison économique - demandeurs d'emploi). [*] s'appuyant sur une enquête quantitative auprès de 3 366 micro-entrepreneurs entre le 29 novembre 2023 et le 8 janvier 2024 et une enquête qualitative (10 entretiens qualitatifs complémentaires) |
Documents numériques (1)
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