| Titre : | Les instituts de beauté : entre inquiétude et espoir |
| Auteurs : | CMA La Réunion, Auteur ; CNAIB-Spa La Réunion, Auteur |
| Type de document : | Article |
| Editeur : | Sainte-Clotilde : CMA La Réunion, 12/08/2024 |
| Format : | 17 p. |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | B72 (Coiffure-Esthétique) |
| Mots clés : |
[*] Apprentissage [*] Artisanat [*] Compétence [*] Concurrence [*] Conjoncture [*] Crise [*] Diplôme [*] Emploi [*] Esthétique [*] Femme [*] Forme juridique [*] La Réunion [*] Marché [*] Numérique [*] Réglementation [*] RSE [*] Statistique |
| Résumé : |
La CMA de La Réunion a réalisé pour la CNAIB-Spa La Réunion une enquête économique sur la filière esthétique en 2024. Elle s'appuie sur une enquête en ligne réalisée au 1er trimestre 2024 (486 entreprises volontaires - code NAF 96.02B) et des entretiens qualitatifs approfondis auprès de 40 chefs d'entreprise exerçant majoritairement en institut.
La profession compte 1 020 entreprises dont 66 % exercent en institut et le reste en déplacement ou à domicile. 58 % sont des microentrepreneurs (surtout dans les soins à domicile). 80 % des établissements sont sans salarié et 63 % ont moins de 5 ans. 40 % sont implantés dans la micro-région sud de l'Île. Les créations d'entreprises ont fortement progressé sur les 5 dernières années (227 en 2023 contre 95 en 2019). La pérennité des entreprises à 5 ans est plus forte pour les instituts (69 %) que hors institut (64 %). Le secteur emploie 560 salariés et 100 apprentis. La profession est très fortement féminisée (95 % de femmes). Les dirigeants ont en moyenne 40 ans et 75 % sont titulaires d'un diplôme de niveau 5 (CAP-BEP). La gamme de prestations est large, les soins les plus pratiqués étant le soin du visage, l'épilation, la manucure-onglerie, et la beauté des pieds. 7 instituts sur 10 complètent leur activité grâce à la vente de produits cosmétiques. Hors institut, les activités d'onglerie et de soins du visage sont les plus courantes. La présence en ligne est assurée essentiellement par les réseaux sociaux. Seuls 1/3 des entreprises ont un site internet. "Plus de deux esthéticiennes sur 5 affirment que le numérique a un impact positif sur leur chiffre d'affaires". Le climat des affaires est préoccupant pour les instituts, 65 % d'entre eux affichant une baisse de CA en 2023. Hors institut, la situation est plus nuancée, seuls 29 % affichant une baisse tandis que 28 % constatent une hausse. Les tensions inflationnistes touchent 79 % des instituts et seulement 21 % des esthéticiennes hors institut. Les entreprises sont principalement impactées par la hausse des tarifs des consommables, du fret et de l'énergie. 54 % ont ajusté leurs tarifs de soins en conséquence. L'inquiétude domine chez 48 % des professionnels. L'étude met en lumière 5 enjeux pour le secteur, face à un marché très convoité et concurrentiel avec une fragilisation des instituts traditionnels : - économique et sociétal : trouver de nouveaux relais de croissance ; - environnemental : s'approprier les enjeux en lien avec la RSE ; - numérique et technologique : renouveler l'offre de soins en lien avec les innovations technologiques et les outils digitaux ; - réglementaire: sécuriser les pratiques des esthéticiennes ; - renforcement des compétences : professionnaliser les acteurs, en formation initiale et continue. |
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