Titre : | L'apprentissage dans le bâtiment par ceux qui le vivent. L'avis des apprentis et des entreprises artisanales. Edition 2024 |
Auteurs : | CCCA-BTP ; CAPEB, Auteur |
Type de document : | Article |
Editeur : | Paris : CCCA - BTP, 13/05/2024 |
Format : | 15 p. |
Index. décimale : | B6111 (Bâtiment - Formation initiale - Apprentissage) |
Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Apprentissage [*] Artisanat [*] Bâtiment [*] CFA [*] Enquête [*] Handicap [*] Innovation [*] Insertion [*] Jeune [*] Numérique [*] Orientation professionnelle [*] Reconversion professionnelle [*] Sécurité [*] Statistique [*] Travaux publics |
Résumé : |
L'édition 2024 des baromètres Vie Apprenti (BVA) et Vie Entreprise (BVE) a été conçue en partenariat avec la CAPEB et le CCCA-BTP. Les résultats soulignent l'investissement des artisans du bâtiment dans la formation des jeunes à leurs métiers et la transmission des savoir-faire. Près de 6 sur 10 ont fait le choix de former un apprenti.
Le choix de l'apprentissage dans les métiers du bâtiment est volontaire car motivé par la volonté d'insertion dans la vie professionnelle. Les jeunes sont venus en apprentissage pour apprendre "un vrai métier" (51,5 %), toucher un salaire (50,3 %) ou encore entrer dans la vie active (44,4 %). 18,8 % choisissent l'apprentissage pour se mettre à leur compte ou reprendre une entreprise. L'organisation des formations est aussi un levier d'attractivité : pour 23,9 % des répondants la possibilité d'alterner formation au CFA et en entreprise est une motivation. Pour 13,4 % des apprentis, l'entrée en CFA correspond à une reconversion ou une réorientation. Les apprentis sont attirés par le travail manuel (69,3 %) et l'ambiance sur les chantiers ou en atelier (43,6 %). Les jeunes découvrent l'existence de leur CFA par eux-mêmes ou par leur cercle proche (amis, famille), dans 16 % via leur futur maître d'apprentissage. De la même façon, ils trouvent leur entreprise d'accueil. Derrière ce premier cercle, les stages (dont les stages de 3ème) confirment leur rôle essentiel. Pour 59,3 % des entreprises, former des jeunes fait partie de leurs missions. La motivation est un des critères de recrutement pour 86,2 % des entreprises. Viennent ensuite la capacité d'autonomie du candidat (maturité, moyen de transport) et l'encadrement familial. L'accueil au CFA est jugé positivement par 86,1 % des apprentis. 1 sur 2 déclare avoir reçu un livret d'accueil (30 % ne s'en souviennent plus). Au sein des entreprises d'accueil, la moitié des maîtres d'apprentissage (56,2 %) indiquent avoir été informés de l'ensemble des activités professionnelles que recouvre le diplôme préparé par l'apprenti. Les apprentis déclarent apprécier la vie au CFA et jugent satisfaisantes les relations qu'ils entretiennent avec les personnels, quelles que soient les catégories. 86,2 % des jeunes se déclarent satisfaits de la formation suivie au CFA. 49,2 % des entreprises artisanales estiment que les situations d'apprentissage au CFA sont éloignées des situations de chantier et mettent en avant des situations de travail simplifiées et un manque de prise en compte de la notion d'efficacité. Les liens entreprises - CFA se renforcent d'année en année. Les artisans sont en attente d'informations sur la formation au CFA. 1 maître d'apprentissage sur 2 fait un point d'étape avec l'apprenti sur son travail en entreprise à chaque fois qu'il revient du CFA. 6 % des entreprises ne font jamais le point avec l'apprenti sur son temps en CFA. 59,6 % des entreprises ont bénéficié d'un appui du CFA pendant la formation de leur apprenti. Les artisans et le CFA se montrent réactifs quand l'apprenti connaît des difficultés (rupture de contrat en cours de formation, problème de comportement). Les apprentis déclarent être soutenus par leur CFA si nécessaire. Plus de la moitié (60,9 %) disent que leur CFA les a bien informés des aides pour le permis de conduire, sur les dispositifs proposés sur le logement (APL, assurances), sur la possibilité de bénéficier d'une mutuelle santé à tarif avantageux. Près de 71 % déclarent pouvoir exprimer leurs motifs d'insatisfaction. La sensibilisation à la sécurité et la santé au travail (S&ST) au CFA ou en entreprise est en progrès, avec encore des marges d'amélioration. 10,7 % des jeunes en formation se déclarent en situation de handicap (incluant autisme ou troubles DYS). Un tiers d'entre eux déclarent avoir besoin d'un aménagement de la formation ou des examens. L'identification du référent handicap du CFA est donc un enjeu (39,4 % du public concerné l'ont identifié). Une majorité d'apprentis (50,2 %) jugent innovantes les pratiques de leur CFA. Pour 80,6 % des apprentis, c'est à leur génération de porter l'innovation dans le bâtiment. 75,3 % des entreprises partagent cette conviction. Les applications métiers, la maquette numérique ou visionneuse 3D, les simulateurs numériques sont les 3 types d'outils numériques les plus utilisés par les apprentis au CFA et dans leurs entreprises d'accueil. 78,9 % des apprentis formés anticipent que les entreprises du bâtiment joueront d'ici 5 à 10 ans un rôle important dans la préservation de l'environnement. 94,9 % des entreprises estiment avoir un rôle important à jouer sur ce sujet. 22,2 % déclarent utiliser des matériaux bas carbone ou biosourcés. Sur les chantiers, les artisans incitent leurs salariés (apprentis compris) à gérer les déchets, éviter le gaspillage, de polluer l'eau, l'air ou le sol. Les apprentis se projettent dans la poursuite d'études : 35,4 % déclarent vouloir continuer après l'obtention du diplôme préparé et toujours en apprentissage. La plupart des entreprises les conforte dans leurs projets de poursuite d'études. Seuls 9,2 % des apprentis ont eu l'opportunité de partir dans une autre région ou à l'étranger pour poursuivre leur formation. La mobilité en cours de formation reste donc rare. 55 % des apprentis se disent prêts à changer de département pour trouver un emploi. |
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