Titre : | Le travail dans les Très Petites Entreprises (TPE/TPI) - Journée d'étude Mardi 17 décembre 2013 |
Type de document : | Article |
Editeur : | Rennes : Chambre d'agriculture Bretagne, 08/01/2014 |
Format : | 54p. |
Mots clés : |
[*] Accompagnement [*] Agriculture [*] Artisanat [*] Automobile [*] Bâtiment [*] Compétence [*] Emploi [*] Exemples [*] Hôtellerie [*] Innovation [*] Pâtisserie [*] Santé [*] Sécurité [*] TPE |
Résumé : |
Recueil des contributions de la journée d'étude consacrée aux conditions de travail dans les TPE autour de 4 thématiques :
- Connaissance du travail, - Besoins & enjeux spécifiques du travail, - Accompagnement, conseil & développement, - Innovations et mutations. Lors de cette journée, plusieurs communications se sont penchées sur les conditions dans lesquelles ce travail s’exerçait. Ainsi, à partir d’une recherche menée dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration et de la réparation automobile, Eric Verdier, directeur de recherches au CNRS, sociologue et économiste, relève que les TPE ont des difficultés à envisager une logique de long terme en matière de qualification. La plupart des dirigeants ne voient que les coûts à court terme impliqués par la prévention des risques professionnels, et de fait, n’envisagent pas de politique dans la durée. E. Verdier distingue 6 facteurs qui rendent compte des différents modes de gestion de la main d’œuvre et de la formation dans les TPE : le secteur et les filières d’appartenance ; le statut et la place des TPE dans les chaînes de valeur ; les ancrages territoriaux des entreprises ; le degré de structuration des professions présentes ; la trajectoire et le profil socioprofessionnel du dirigeant ; enfin, le comportement stratégique du dirigeant. Des quatre modèles d’entreprises que l’auteur discerne alors – la TPE familiale, la TPE managériale, la TPE entrepreneuriale et la TPE opportuniste, celle qui semble le plus à même de planifier et de mettre en œuvre une politique de prévention est la TPE managériale, qui formalise davantage que les autres ses procédures. De façon générale cependant, les TPE, quel que soit le modèle auquel on peut les rattacher, ne font pas de la prévention un véritable « investissement ». Pourtant l’amélioration des conditions de travail, dont relève la prévention des risques, est un moyen non négligeable de fidéliser les salariés et un facteur de qualité apprécié des clients. Quels accompagnements proposer aux TPE pour les aider à améliorer ces conditions de travail ? D’après les constats de l’Aract Basse-Normandie, exposés par Joël Maline, la proximité, qui caractérise le pilotage des TPE, est à double tranchant, reposant soit sur la confiance, soit sur l’affectivité qui induit une relation de dépendance. L’organisation des TPE quant à elle s’appuie sur « la polyvalence et la poly-compétence des salariés » et la communication informelle entre les salariés, capables de mettre en œuvre des tâches de façon collective. Enfin, connues pour leur fort ancrage local, les salariés des TPE ne font qu’une séparation faible entre vie privée et vie professionnelle. Les relations de proximité avec le dirigeant entraînent également une plus grande souplesse de l’adaptation des salariés par exemple, à des horaires atypiques.Bibliographies. |