Derniers résultats

Les éco-activités et l’emploi environnemental en 2020

Environnement
Publié le 12/07/2023
En 2020, les éco-activités représentent 2,2 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des activités économiques et 2,4 % de l’emploi total en France. L’agriculture biologique, les activités de maîtrise de l’énergie, la gestion de déchets et la production d’énergie renouvelable regroupent les volumes d’emploi les plus importants. Entre 2004 et 2020, la valeur ajoutée des éco-activités a progressé à un rythme nettement plus soutenu que dans l’ensemble de l’économie : + 4,1 % contre + 1,9 % en euros courants. Excédentaire entre 2004 et 2019, le commerce extérieur des éco-activités apparaît déficitaire en 2020 en lien avec la forte progression des importations de véhicules électriques et la baisse des montants exportés de matières premières de recyclage.
Les éco-activités : des activités économiques multiples à vocation environnementale

Les éco-activités regroupent les entreprises ou certains de leurs établissements, les administrations publiques et les associations dont l’objet est la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Les éco-activités produisent différents types de biens ou services :

  • des procédés ou technologies permettant de prévenir, réduire ou mesurer les dommages à l’air, au climat, à l’eau, aux sols, ainsi que ceux visant à minimiser l’usage des ressources naturelles ;
  • des technologies ou équipements permettant de traiter les déchets et les eaux usées (stations d’épuration) et de restaurer les milieux naturels dégradés ;
  • des services de gestion des déchets, des eaux usées, de lutte contre le bruit, de protection de la biodiversité, de gestion durable de la forêt et de l’ensemble des ressources minérales et énergétiques, ainsi que les services de soutien ou de développement (formations environnementales, administration générale, ingénierie, R&D, etc.).

Depuis 2004, la valeur ajoutée des éco-activités progresse plus vite que celle de l’ensemble de l’économie

La valeur ajoutée des éco-activités a presque doublé entre 2004 et 2020 en euros courants : hausse de 91 % contre + 35 % pour l’ensemble des branches. Hors inflation, les progressions sont respectivement de 57 % et de 11 %. Ce dynamisme plus marqué s’accompagne d’une progression également supérieure de l’emploi : + 61 % dans les éco-activités contre + 8 % dans l’ensemble de l’économie.

Malgré ce dynamisme plus fort, les éco-activités occupent une place encore modeste dans l’ensemble des activités économiques françaises : 2,2 % de la valeur ajoutée et 2,4 % de l’emploi total.

 

Production, valeur ajoutée, emploi et commerce extérieur dans les éco-activités, en 2020
En millions d'euros et en équivalents temps plein

© SDES

Notes : données provisoires ; les exportations et les importations sont évaluées franco à bord (FAB) ; les échanges extérieurs portant sur l'agriculture et les services n'étant pas valorisés au niveau des éco-activités, ils ont été exclus de la ligne « Ensemble des branches » pour les exportations et importations afin d'établir un ratio pertinent. La ligne « Ensemble des branches » porte sur les produits industriels (sections NAF B à E) pour les exportations et importations.
Du fait des arrondis, les totaux et sous-totaux peuvent différer de la somme des catégories.
Champ : France.
Sources : SDES ; Insee, Ésane, EAP, Comptes nationaux base 2014 ; Douanes ; Ademe ; Agence Bio. Traitements : SDES, 2023

 

La dynamique des éco-activités n’a toutefois pas été régulière depuis 2004. Au cours de la deuxième moitié des années 2000, la forte progression des éco-activités a été favorisée par les soutiens aux énergies renouvelables. Après une croissance plus modérée entre 2011 et 2016, les éco-activités retrouvent un rythme de croissance soutenu à partir de 2017, sous l’impulsion de l’agriculture biologique et des activités de production d’énergies renouvelables.

En 2020, les mesures liées à la pandémie ont pesé sur les éco-activités, mais dans une moindre mesure que pour l’ensemble des branches : stabilisation de la valeur ajoutée (+ 0,1 %), contre une baisse de 4,6 % en euros courants. La situation est très hétérogène selon les activités. Certaines activités comme l’agriculture biologique et les énergies renouvelables ont continué de croître à un rythme soutenu, alors que d’autres ont subi un recul. Parmi ces dernières, figurent en premier lieu les activités de maîtrise de l’énergie pour lesquelles la valeur ajoutée et l’emploi sont en diminution en 2020. Les chantiers pour des travaux d’isolation de logements et pour la pose de nouvelles fenêtres ont dû être interrompus, annulés ou reportés au moment du premier confinement. Leur report plus tard dans l’année 2020 a pu être entravé par des problèmes d’approvisionnement ou simplement par la décision de ménages de renoncer au moins provisoirement à ces travaux. Par voie de conséquence, les ventes de produits isolants (laines de laitiers par exemple) ont baissé en 2020, comme celles de produits électroménagers performants.

 

Évolution de la valeur ajoutée et de l'emploi dans les éco-activités et dans l'ensemble de l'économie, entre 2004 et 2020
En indice base 100 en 2004

© SDES

Notes : données 2020 provisoires ; valeur ajoutée en euros courants, emploi en équivalent temps plein.
Champ : France.
Sources : SDES ; Insee, EAP, Ésane, Comptes nationaux base 2014 ; Ademe, Agence Bio. Traitements : SDES, 2023

L’agriculture biologique, le plus important pourvoyeur d’emploi en 2020

Les éco-activités emploient 641 350 personnes en équivalent temps plein (ETP) en 2020. Avec respectivement 128 350 ETP et 95 750 ETP, l’agriculture biologique et les activités de maîtrise de l’énergie (rénovation énergétique des bâtiments, installation de chaudières à condensation, fabrication d’équipements sobres en énergie, etc.) sont les domaines environnementaux concentrant les volumes d’emploi les plus importants. La gestion des déchets (91 250 ETP), les énergies renouvelables (89 750 ETP) et la gestion des eaux usées (54 350 ETP) mobilisent également des effectifs conséquents. À eux seuls, ces cinq domaines représentent 72 % de l’emploi des éco-activités.

Ventilées par type d’activité, les éco-activités sont constituées à 41 % par des emplois de service. Ces emplois sont essentiellement occupés dans la gestion des déchets et des eaux usées, l’administration générale, la R&D et les activités de préservation de la biodiversité. Parmi les emplois de services exercés dans les éco-activités, davantage relèvent des administrations publiques (59 %) que du secteur privé (41 %). Dans la gestion des déchets et des eaux usées, la distinction entre secteur public et secteur privé dépend du mode de gestion adopté par les intercommunalités, soit en délégation de service public, soit en régie.

Près d’un quart des emplois (23 %) est situé dans la construction. Cela porte sur des travaux de rénovation énergétique des logements, d’installation d’équipements énergétiques (pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques), de construction de centres de tri des déchets, de remplacement et entretien des canalisations pour la collecte des eaux usées, etc.

Un cinquième des emplois des éco-activités relève de l’agriculture. Il s’agit des emplois de l’agriculture biologique, en fort développement au cours de la décennie 2010.

La fabrication ou production de biens (produits manufacturés, électricité ou chaleur renouvelable, récupération de matières de recyclage) représentent 15 % des emplois. Ces effectifs sont mobilisés à la fabrication d’équipements nécessaires à la fourniture d’énergie renouvelable ainsi qu’à leur exploitation. Ils portent aussi sur la fabrication de produits sobres en énergie (équipements ménagers les plus performants), de véhicules électriques et sur la préparation de matières premières usagées en vue de leur recyclage.

L’emploi dans la production auxiliaire correspond aux moyens en personnel chargé par l’entreprise ou l’établissement d’assurer le respect de normes environnementales (par exemple la maintenance ou l’exploitation de machines destinées à filtrer ou épurer l’air ou l’eau avant d’être rejetés). Ces emplois représentent à peine plus de 1 % du total.

 

Emploi par domaine environnemental et par type d'activité en 2020
En équivalents temps plein

© SDES

Notes : données provisoires ; du fait de la présence des arrondis, les totaux peuvent différer de la somme des emplois en colonne ou en ligne.
Champ : France
Sources : SDES ; Insee, EAP, Esane, Comptes nationaux base 2014 ; Ademe ; Agence Bio. Traitements : SDES, 2023

Une croissance des éco-activités soutenue par l’agriculture biologique, la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables

Sur les 256 100 emplois supplémentaires que comptent les éco-activités en 2020 par rapport à 2004, près des quatre cinquièmes proviennent de l’agriculture biologique (42 %), de la production d’énergies renouvelables (23 %) et des activités de maîtrise de l’énergie (13 %). Dans ces trois groupes d’activité, l’emploi s’est accru de respectivement 10,3 %, 6,6 % et 2,7 % par an en moyenne sur la période 2004-2020. Les activités de préservation de la biodiversité ont contribué plus modestement à la croissance globale de l’emploi dans les éco-activités du fait de leur plus faible poids, mais les effectifs ont crû à un rythme soutenu et régulier sur la période (+ 3,8 % par an). 

D’autres activités environnementales progressent rapidement au cours des dernières années observées. Comme leur essor est récent, elles contribuent assez faiblement à la dynamique d’ensemble. Ainsi, l’emploi dans la filière biogaz a été multiplié par 2,7 entre 2015 et 2020, en lien avec l’accroissement constant des capacités de production électrique, notamment pour les unités de méthanisation.
Après une première croissance importante entre 2004 et 2008, suivie d’un reflux jusqu’en 2013, le volume d’emploi dans la filière des pompes à chaleur croît à nouveau sensiblement depuis 2014. On compte ainsi 2,2 fois plus d’emplois dans cette filière en 2020 qu’en 2015. La hausse continue du parc de pompes à chaleur, en accélération au cours des dernières années, conduit, au-delà des emplois de fabrication et d’installation, à un accroissement des travaux de maintenance.

Enfin, l’emploi dans la construction de véhicules électriques s’est fortement accru au cours des dernières années, son niveau étant 4,7 fois plus élevé en 2020 qu’en 2015. La production de véhicules électriques et hybrides rechargeables mobilise 2 800 ETP en 2020, ce qui représente 2,9 % de l’emploi dans l’ensemble de l’industrie automobile contre 0,01 % en 2015.

 

Évolution du nombre d’emplois par domaine environnemental
En équivalent temps plein

© SDES

Notes : données 2020 provisoires ; la protection des sols, des eaux souterraines et des eaux de surface inclut l’agriculture biologique.
Champ : France
Sources : SDES ; Insee, EAP, Esane, Comptes nationaux base 2014 ; Ademe ; Agence Bio. Traitements : SDES, 2023

 

La croissance de l’emploi dans les éco-activités n'engendre pas forcément de créations nettes d'emploi à l'échelle de l'économie. On observe des destructions d’emplois dans des activités plus traditionnelles ou des reconversions. Par exemple, l’emploi dans l’agriculture biologique progresse rapidement depuis la fin des années 2000, essentiellement sous la forme de conversions d’exploitations. Cependant, ce dynamisme ne permet pas de contrecarrer la baisse régulière du nombre d’emplois agricoles.

Le même phénomène touche l’industrie automobile avec l’électrification des véhicules. Encore marginale dans les années 2000, la production de véhicules électriques, s’est fortement développée au cours de la décennie suivante avec une franche accélération à partir de 2018. Cet essor n’a cependant pas permis d’inverser la tendance à la baisse des effectifs de l’industrie automobile (32 200 emplois détruits entre 2010 et 2020).

Une diffusion des éco-activités variable selon les branches

Si l’emploi dans les éco-activités constitue 2,4 % de l’emploi total, il s’agit d’une moyenne qui masque l’inégale diffusion de ces activités dans les différentes branches.

Avec la forte progression des surfaces « certifiées bio » depuis le milieu des années 2000, l’emploi dans l’agriculture biologique constitue 18 % des emplois agricoles en 2020, part multipliée par 6 depuis 2004.

Dans l’industrie manufacturière, 7 % des emplois relèvent des éco-activités en 2020, part similaire à celle observée en 2004. Pour certains produits, le marché a connu une expansion rapide (véhicules électriques, biocarburants), alors que pour d’autres il s’est tari (échappements automobiles).

Dans la production d’énergie, 24 % des emplois relèvent des éco-activités, contre 14 % en 2004. Il s’agit notamment des emplois assurant l’exploitation et la maintenance des équipements fournissant de l’énergie renouvelable (filières éolienne, photovoltaïque, bois-énergie, et dans une moindre mesure, la géothermie et le biogaz, dont l’essor est plus récent).

Les éco-activités représentent 8 % des emplois de la construction en 2020, contre 6 % en 2004. Il s’agit notamment des emplois relatifs à la rénovation énergétique des logements ou à la construction d’équipements de traitement des eaux usées ou des déchets (stations d’épuration, déchetteries). La progression de ces emplois est en partie stimulée par le contexte réglementaire avec la mise aux normes de stations d’épuration des eaux usées ou les mesures de soutien à l’isolation des logements.

Dans les activités de service dans lesquelles les éco-activités sont présentes, ces dernières restent marginales. Les éco-activités génèrent à peine 2 % des emplois de l’ensemble des activités suivantes : services administratifs et de soutien, activités scientifiques et techniques, administration publique et enseignement. Des potentialités de développement existent toutefois, notamment dans l’architecture, l’ingénierie et la recherche et développement.

 

Part des éco-activités dans l’emploi total de la branche
En % des ETP totaux

© SDES

Notes : données 2020 provisoires ; le ratio est calculé au niveau section de la nomenclature d’activités (NAF) pour les lettres A, C, D, F et pour les services, le ratio se réfère à l’ensemble des sections M, N, O et P, dans lesquelles les éco-activités sont présentes.  
Champ : France
Sources : SDES ; Insee, Ésane, EAP, Comptes nationaux base 2014 ; Douanes ; Ademe ; Agence Bio. Traitements : SDES, 2023

Une balance commerciale des éco-activités légèrement déficitaire en 2020

En 2020, les exportations de produits relevant des éco-activités s’élèvent à 9 250 millions d’euros (M€) et les importations à 9 450 M€. La balance commerciale des éco-activités apparaît ainsi déficitaire de 200 M€, alors qu’elle était en excédent de 2004 à 2019. Cette dégradation du solde extérieur des éco-activités s’explique par la forte progression des importations de véhicules électriques aussi bien en 2019 qu’en 2020. Par ailleurs, le commerce extérieur des matières premières de recyclage s’est un peu tassé en 2020, les exportations étant davantage affectées (- 550 M€) que les importations (- 200 M€).

Les exportations des éco-activités représentent 2,1 % de l’ensemble des exportations de produits industriels contre 1,8 % en 2019. Si les confinements consécutifs à la pandémie ont contrarié les échanges internationaux en 2020, la valeur des exportations des éco-activités s’est peu affaiblie (- 0,7 %), alors qu’elle baissait de 17 % dans l’ensemble des branches industrielles.

La France en dessous de la moyenne européenne

En 2020, la France, avec 2,2 % de sa valeur ajoutée dans les éco-activités, se situe en dessous de la moyenne de l’Union européenne à 27 (UE) qui est de 2,8 %.

Le verdissement de l’économie paraît plus avancé dans les pays scandinaves (parts de 7,2 % de la valeur ajoutée dans les éco-activités en Finlande, 4,6 % en Suède et 3,7 % au Danemark), ainsi qu’en Estonie et en Autriche.

La Finlande se détache nettement des autres pays de l’UE par la place prise par les activités de production d’énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie : la part de ces activités dans la valeur ajoutée totale (1,7 % chacune) est près de trois fois plus élevée que la moyenne de l’UE. Par ailleurs, la part de la gestion des aires forestières dans la valeur ajoutée totale (1 %) est la plus élevée de l’ensemble des pays de l’UE.

Les activités de production d’énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie sont également surreprésentées en Autriche et en Estonie. Par ailleurs, dans ces deux pays, les activités de protection des sols et des masses d’eau dégagent une valeur ajoutée relative nettement plus élevée que celle de l’UE.

 

Part des éco-activités dans la valeur ajoutée brute totale dans les pays de l’Union européenne, en 2020
En %

© SDES

Notes : données éco-activités et ratios non disponibles pour la Hongrie. Données provisoires pour le Danemark, la Grèce, la France, le Portugal et l'UE. Données estimées pour l’Irlande et la Slovaquie et en rupture de série pour le Portugal ; l’agrégat mesurant la valeur ajoutée des éco-activités pour l’UE à 27 est estimé par Eurostat.
Source : Eurostat

Méthodologie

Les éco-activités regroupent les activités économiques qui produisent des biens ou services ayant pour finalité la protection de l’environnement ou la gestion durable des ressources naturelles.

Elles sont classées par domaine environnemental : neuf domaines relèvent de la protection de l'environnement (classification CEPA adoptée comme norme internationale en 2002) et sept domaines de la gestion durable des ressources naturelles (classification CReMA développée sous l’égide d'Eurostat). Ces deux nomenclatures sont en phase de redéfinition dans le cadre d'une taskforce mise en place par Eurostat en 2017, puis au sein d’un groupe de travail sous l’égide des Nations unies.

Les résultats présentés s'appuient sur ces deux classifications. Les « activités transversales », i.e. administration générale, R&D environnementale et ingénierie environnementale, couvrent la plupart des domaines environnementaux, mais les valeurs de production, de valeur ajoutée ou d’emploi n’ont pu être ventilées dans les domaines environnementaux, faute de données suffisamment précises.

Cette publication se fonde sur de multiples sources de données :

  • SDES : comptes de la dépense de protection de l’environnement mobilisant notamment les résultats de l’enquête Antipol de l'Insee (enquête annuelle sur les dépenses de l’industrie pour protéger l’environnement), la DGFiP (Direction générale des Finances publiques), l’UPDS (Union des professionnels de la dépollution des sites), la FNTP (Fédération nationale des travaux publics), le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;
  • Insee : EAP (enquêtes annuelles de production), Ésane, Comptes nationaux, COFOG (dépenses des administrations publiques par fonction) ;
  • Douanes et Eurostat pour le commerce extérieur ;
  • Agence Bio sur les exploitations certifiées Agriculture biologique 
  • Céreq, base Reflet ; MENJ, MESR, bases BCP et Sise, Insee, comptes nationaux et Ésane pour l’estimation des montants consacrés aux formations environnementales

Pour le domaine des énergies renouvelables, la production par produit (photovoltaïque, éolien, pompes à chaleur, solaire thermique, etc.) est issue des bilans annuels du SDES, ainsi que des études de l’Ademe sur les marchés et emplois concourant à la transition énergétique.

Estimation de l’emploi : les sources d’emploi classiques étant le plus souvent inopérantes au niveau de détail requis par les éco-activités, l’emploi est alors estimé en appliquant à la production un ratio de productivité (production/emploi) tiré des statistiques structurelles d’entreprises (dispositif Ésane) ou des comptes nationaux. L'estimation de l'emploi dans les domaines des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie s’appuie sur les résultats de l’étude annuelle de l’Ademe sur les marchés et emplois concourant à la transition énergétique.

Estimation de la valeur ajoutée : l’estimation de la valeur ajoutée suit la même démarche que celle adoptée pour l’estimation de l’emploi. La valeur ajoutée est estimée en appliquant à la production le ratio valeur ajoutée/production tiré des données Ésane ou des comptes nationaux.

Type d’activité (tableau donnant la répartition des emplois par type d’activité et par domaine environnemental)
Le type d’activité est construit à partir de la décomposition des activités productives dans la nomenclature d’activités française (NAF). Des regroupements ont été opérés sur cette base. On a ainsi comptabilisé comme emplois de service ceux appartenant à une entité productive classée dans la section E de la NAF (production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution), à l’exception des emplois de récupération de matières premières de recyclage, comptabilisés dans la fabrication d’autres biens. Les emplois de service de la section E s’ajoutent aux autres emplois du même type des éco-activités (administration générale, ingénierie, R&D, enseignement). Les emplois de fabrication de biens sont issus des éco-activités classées dans les sections C (industrie manufacturière), D (production et distribution d’énergie) ou E de la NAF une fois déduits les emplois de service pour cette dernière.

La production auxiliaire regroupe les activités qui, dans le domaine environnemental, visent à adapter le processus de production de l’entreprise ou de l’établissement en vue de limiter les rejets d’émissions polluantes ou de réduire l’utilisation de ressources naturelles (mise en place de filtres ou d’appareil de mesure par exemple). Ces emplois sont situés majoritairement dans l’industrie manufacturière, mais ils sont isolés ici car ils correspondent à des tâches spécifiques exercées au sein d’entreprises dont les activités principales ne relèvent pas des éco-activités.   

La comparaison avec les pays de l’Union européenne se fonde sur la valeur ajoutée car les chiffres d’emploi publiés par Eurostat ne permettent pas de calculer un ratio homogène. L’emploi total est donné en milliers de personnes, quelle que soit la durée annuelle de travail, alors que l’emploi dans les éco-activités est mesuré en équivalent temps plein.

Les résultats présentés ne peuvent être régionalisés, sauf pour certains domaines comme la gestion des eaux usées, la gestion des déchets et la dépollution.

Données

Données détaillées des graphiques et tableaux associés à la publication.

Auteur : Frédéric Nauroy, SDES

Archives

L'archivage des résultats précédents des éco-activités et l’emploi environnemental est accessible sur la bibliothèque numérique de la statistique publique (BNSP).

Aller plus loin