Cette recherche doctorale porte sur les enjeux soulevés par les modalités de financement de 60 TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises) françaises agissant dans les secteurs du numérique et de la création. La réflexion s'est articulée autour de deux niveaux d'analyse. Un premier niveau concernant les caractéristiques et les trajectoires des structures de petite et moyenne taille ayant une activité dans les industries de la culture et/ ou de la communication (ICC) et qui mettent en place des stratégies afin d'obtenir les financements disponibles. De cette analyse ont émergé sept trajectoires, directement liées aux stratégies de financement mises en place par les fondateurs d'entreprises, mais également à d'autres facteurs socio-économiques. Un second niveau d'analyse tient compte des enjeux des politiques publiques en faveur du soutien à l'innovation et à la créativité auquel peuvent prétendre les 60 entreprises étudiées, et dans un même temps, des stratégies mises en place par les acteurs des sphères financières et industrielles en vue de financer et d'acquérir des sociétés agissant dans les ICC. Il apparaît notamment que les politiques publiques (européennes, nationales, et régionales) concentrent les attributions de fonds et définissent des critères d'attribution favorisant des entreprises engageant des investissements dans des projets considérés comme innovants et/ ou créatifs, reléguant les dispositifs de soutien spécifiques aux ICC à un second plan. Cette recherche a également mis en exergue les conséquences des injonctions à l'innovation et à la créativité dans les modes de production, de diffusion, de promotion, et de valorisation des TPE et des PME du numérique et de la création.