Vers une démocratisation de l’activité
entrepreneuriale en France !

L’équipe GEM France (Global Entrepreneurship Monitor) du Labex Entreprendre publie le 20 juin 2023 le rapport national sur l’activité entrepreneuriale en 2022. Malgré une situation géopolitique tendue, l’activité entrepreneuriale progresse fortement. Les effets de la crise sanitaire s’effacent et laissent place à un contexte porteur. Pour autant, la position de la France au niveau international reste stable.

Le Labex Entreprendre (équipes de l’Université de Montpellier et de Montpellier Business School) a mené deux études, l’une auprès de la population de 18 à 64 ans, l’autre auprès d’experts pour analyser l’activité entrepreneuriale et son écosystème. Le rapport formule des propositions à l’attention des décideurs politiques afin d’améliorer l’accompagnement de la dynamique entrepreneuriale et des enjeux sociétaux (parité, jeunesse et développement durable).

Un écosystème entrepreneurial assez favorable

Les experts estiment que le contexte entrepreneurial est resté stable entre 2021 et 2022. La France se situe audessus de la moyenne du G7 et occupe la 18ème place parmi les 51 pays participant à l’étude. Parmi les pays les plus riches, la France se distingue pour le support de l’entrepreneuriat par le gouvernement mais sa position est moins favorable pour la promotion de l’entrepreneuriat au primaire et secondaire.

Une démocratisation de l’entrepreneuriat

L’intention entrepreneuriale (16,9% en 2021 à 18,8% en 2022) et le total de l’activité entrepreneuriale émergente (TAE : 7,7% à 9,2%) évoluent favorablement. Au niveau régional, il existe des disparités. Les quatre régions les plus dynamiques en termes de TAE sont PACA (12,63%), Bretagne (9,73%), Ile de France (9,33%) et Auvergne-RhôneAlpes (9,33%).

L’entrepreneuriat féminin : un changement de représentation

Les représentations vis-à-vis de l’entrepreneuriat évoluent très favorablement et l’écart avec les hommes a tendance à se réduire. L’intention entrepreneuriale a progressé, passant de 14,7% à 18,6%. En revanche, le TAE
reste stable (7,1% à 7,2%) alors qu’il a nettement progressé pour les hommes (8,4% à 11,1%). Néanmoins, la France reste un des pays où les différences entre femme et homme sont les plus faibles.

L’entrepreneuriat des jeunes : faire une différence dans le monde

Les moins de 35 ans ont une vision plus positive de l’entrepreneuriat en termes de carrière souhaitable ou de volonté de faire une différence dans le monde. Le pourcentage des jeunes qui affirment connaître des entrepreneurs est plus élevé tout comme le niveau d’intention entrepreneuriale (26,7% vs 14,7%). Le TAE est également beaucoup plus élevé (11,4% vs 8%). Parmi les pays du G7, la France se situe toutefois en avant dernière position dans l’entrepreneuriat des jeunes.

L’entrepreneuriat durable : un gap entre intentions et actions

Il existe un écart très marqué entre les intentions et les réalisations, écart que l’on retrouve dans tous les pays du G7 mais qui est de loin le plus fort en France. Ce gap est bien plus fort chez les entrepreneurs émergents que chez les entrepreneurs établis, et plus présent sur les questions environnementales que les questions sociales.

Propositions :
  • Renforcer la promotion de l’entrepreneuriat au primaire et secondaire
  • Accélérer l’entrepreneuriat féminin
  • Faciliter l’accès aux marchés
  • Réduire le gap entre intentions et actions en termes de développement durable