75e enquête PME : un ralentissement de l’activité anticipé mais des embauches dynamiques en 2022 75e enquête PME : un ralentissement de l’activité anticipé mais des embauches dynamiques en 2022

Ce qu'il faut retenir

1

En 2022, les TPE-PME anticipent un ralentissement de l'activité, qui resterait tout de même dynamique.

Les TPE-PME anticipent une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires à +4,9 % en 2022, mais en ralentissement après un net rebond l’an passé (+ 7 %). Les difficultés d’approvisionnement freinent la reprise: 62 % des TPE-PME jugent qu’elles affectent leur activité. Malgré tout, les embauches resteraient très encourageantes. L’indicateur atteint même son plus haut niveau depuis 2001. Cependant pour 2023 le contexte demeure incertain : 40 % des TPE-PME déclarent n’avoir aucune visibilité sur l’évolution des difficultés d’approvisionnement et 43 % estiment qu’elles dureront plus d’un an. 70 % des dirigeants sont moyennement voire très inquiets des risques de conflits géopolitiques compte tenu de la guerre en Ukraine.

2

La transition écologique et énergétique tirerait l’investissement de 47 % dans les cinq années à venir

Pour 36 % des TPE-PME, leur transition écologique et énergétique (TEE) serait source d’opportunité. Toutefois, des divergences existent selon la taille : 46 % des PME (10 à 250 salariés) envisagent leur transition comme tel, une part bien plus élevée que pour les TPE (moins de 10 salariés, 34 %). Les TPE-PME des Services et de l’Industrie sont les premières à l’envisager comme tel (respectivement 41 % et 37 %). Celles du Transport et du Tourisme sont moins convaincues (respectivement 29 % et 26 %). Par ailleurs la TEE serait également source de risque et ce, pour un tiers des TPE et 29 % des PME. C’est le cas, en particulier, de 60 % des entreprises du Transport et 41 % dans le Tourisme, en partie lié à la hausse des prix des intrants. 

3

Les secteurs du Tourisme et de l'Industrie sont dans une belle dynamique

Les PME du Tourisme affichent le plus fort rebond d’activité à la mi-2022, après une année 2021 au ralenti, rythmée par les vagues épidémiques et pénalisée par une reprise seulement partielle du tourisme international. Elles sont 68 % à prévoir une hausse de leur chiffre d’affaires cette année (42 % tous secteurs confondus). Dans l’Industrie, l’indicateur s’élève à +35 (stable sur 1 an) et reste largement au-dessus de sa moyenne de long-terme.

4

En revanche, l’activité ralentirait nettement dans la Construction et le Commerce

Ces deux secteurs seront pénalisés par les difficultés d’approvisionnement et l’accélération des prix, pesant sur le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte très inflationniste. Les dirigeants sont moins nombreux qu’il y a 1 an à anticiper une hausse plutôt qu’une baisse de leur activité: les soldes d’opinion relatifs à l’activité s’établissent à respectivement +8 et +9 pour 2022 (après +22 et +23 pour 2021).

5

De belles perspectives d'embauches sont prévues en 2022 mais les difficultés de recrutement s'accentueront

La bonne dynamique de l’emploi concerne tous les secteurs, y compris le Tourisme, pour lequel l’indicateur relatif aux intentions d’embauche est positif pour la 1ère fois depuis le début de la crise sanitaire. De plus, les créations d’emploi seraient plus vigoureuses chez les PME d’au moins 10 salariés et celles tournées vers l’international. Pourtant, les difficultés de recrutement continuent de s’intensifier : 84 % des chefs d’entreprise ayant cherché à recruter déclarent avoir rencontré des difficultés pour le faire (75 % il y a 1 an ) et 47 % signalent de grandes difficultés (35 % il y a 1 an). Ces chiffres sont proches des niveaux observés avant la crise sanitaire (respectivement 87 % et 49 % fin 2019).