2021-04-27 00:00:00

+9,5 % de croissance au 1er trimestre 2021

Artisanat du Bâtiment – Conjoncture du 1er trimestre 2021

+9,5 % de croissance au 1er trimestre 2021 : l’activité de l’artisanat du bâtiment enregistre un vif rebond

La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) présente les chiffres de l’activité du 1er trimestre 2021 pour les entreprises artisanales du bâtiment. L’artisanat du bâtiment enregistre un rebond d’activité de +9,5 %, une hausse remarquable mais pas étonnante au regard du 1er trimestre de l’année passée qui avait été marqué par une chute de la croissance sans précédent de -12 %. Malgré cette conjoncture encourageante ce trimestre, la CAPEB reste prudente pour les mois à venir concernant notamment l’activité en construction neuve qui affiche un recul de -17,4 % et des mises en chantier de 9,5 % à la fin février 2021 sur les 12 derniers mois par rapport à la même période en an plus tôt. De plus, des difficultés d’approvisionnement en matériaux et matériels qui se font déjà sentir depuis plusieurs semaines et qui risquent de s’amplifier.

« Si les indicateurs d’activité de ce début d’année sont plutôt encourageants et optimistes pour nos entreprises artisanales du bâtiment en termes de croissance, d’intention d’embauches et trésorerie, la prudence reste tout de même de mise en raison de la crise sanitaire, mais aussi du risque d’aggravation des difficultés d’approvisionnement en matériels et matériaux pour les semaines et les mois à venir. Une situation difficile pour nos entreprises qui ont connu une importante perte de rentabilité depuis plus d’un an et est surtout lourde de conséquence pour les travaux liés à MaPrimeRénov’. Cette période montre une fois de plus le rôle clé des professionnels du bâtiment dans les travaux de rénovation énergétique, dans le contexte de consultation de la loi climat ».

Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB

Croissance du 1er trimestre 2021 : un rebond encourageant

Activité globale dans l’artisanat du bâtiment : l’activité globale des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une hausse de +9,5 %, par rapport au même trimestre 2020.
Une forte croissance dans le neuf - Avec +10 % de croissance (contre -14 % au même trimestre de l’année précédente), la construction neuve progresse logiquement au regard de l’arrêt presque total de l’activité l’année passée à la même époque. Une conjoncture positive qui ne devrait toutefois pas occulter une baisse importante du nombre de logements autorisés à la construction (377 000) et de mises en chantiers qui concernent seulement 351 900 logements fin février, soit une baisse de -17,4 % et -9,5 % sur les 12 derniers mois par rapport à la même période de l’année dernière.
Une croissance dans l’ancien qui rebondit – L’activité en entretien-rénovation enregistre une croissance de +9 % en comparaison avec le 1er trimestre 2020 et profite du dynamisme des travaux de performance énergétique des logements qui progressent de +11,5 % au 1er trimestre 2021 par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Emploi (en solde net) – L’emploi salarié dans le bâtiment a continué de progresser avec +3,3 % sur 12 mois avec une estimation de 18 000 emplois générés par les entreprises de moins de 20 salariés (+24 000 dans le secteur de la construction) et devrait poursuivre sa hausse si l’accroissement de l’activité se maintient sa progression en 2021.
Activité régionale – une hausse marquée pour l’ensemble des régions – Au 1er trimestre 2021, la croissance de l’activité accélère de +9,5 %, en particulier en Bretagne et en PACA (+11,5 % chacune). Les Hauts de France (+7,5 %), l’Île-de-France (+8 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de Loire (+8,5 %) enregistrent des croissances plus modérées.

Hausse des prix et pénurie des matériaux : une situation critique

Conséquences d’une combinaison de plusieurs facteurs : crise sanitaire, arrêt de certaines industries, le prix des matériaux augmente fortement (cf tableau ci-dessous) et les délais d’approvisionnement s’allongent. Une situation qui pourrait être dommageable pour certaines catégories de travaux aidés dans le cadre de MaPrimeRénov’ dès lors que les financements sont basés sur des calculs de coût au m² ; ce phénomène augmenterait donc mécaniquement le reste à charge des bénéficiaires.