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L’incitation à l’entrepreneuriat des jeunes dans des quartiers de la politique de la ville


Après plusieurs études sur l’entrepreneuriat des jeunes, l’INJEP s’est intéressé à l’actualité de cette thématique dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Les initiatives y sont en effet, nombreuses, dispersées et très souvent « discrètes », mais toutes ne bénéficient pas de la notoriété de ceux qui les soutiennent au niveau local ou national. En effet, si certaines observations de terrain en Île-de-France et dans les Hauts de France dévoilent des façons de faire pour inciter les jeunes à l’entrepreneuriat semblables dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville à ce qui se fait dans les autres quartiers, sur d’autres terrains, il existe une réelle distinction, une spécificité liée au profil sociodémographique de ces territoires.

Il est néanmoins difficile, voire impossible, de quantifier le soutien public au développement de l’entrepreneuriat dans les quartiers, en particulier pour les moins de 30 ans. L’entrepreneuriat est un en effet objet protéiforme, qui irrigue plusieurs secteurs de l’action publique, or cet enchevêtrement rend particulièrement complexe la lisibilité de« l’investissement » tout comme celle des objectifs fixés. Malgré cette difficulté à « chiffrer » la présence publique dans les quartiers prioritaires en matière d’entrepreneuriat, il n’en reste pas moins que les réseaux d’accompagnement et les équipements les plus prestigieux, principales voies d’accès pour les jeunes désireux de créer leur activité, sont principalement ailleurs…

Quel rôle peuvent jouer les professionnels de la jeunesse aux côtés de ceux de la création d’activité ? Quels types de méthodes semblent les plus adaptés ? La pédagogie de l’entrepreneuriat peut-elle, indépendamment des objectifs fixés, nourrir la construction de l’identité professionnelle ? À l’heure où l’incitation à « devenir entrepreneurs » dans la société est forte, n’est-il pas urgent d’informer et d’outiller tous les jeunes, de la sensibilisation à la pérennisation d’une activité, afin que cette incitation à l’entrepreneuriat ne soit pas un miroir grossissant des inégalités ?