Les TIC et le commerce électronique dans les entreprises en 2018 Enquête TIC auprès des entreprises - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le01/04/2019
Hélène Genuit, division Enquêtes thématiques et études transversales, Insee
Insee Résultats- Avril 2019

Robotique, impression 3D : des technologies propres à l’industrie Enquête TIC auprès des entreprises - Insee Résultats

Hélène Genuit, division Enquêtes thématiques et études transversales, Insee

En France, les sociétés sont aujourd’hui largement équipées en technologies de l’information et de la communication (TIC). Toutefois, les différences sont importantes selon le type de technologie. Ainsi, quasiment toutes les sociétés de 10 personnes ou plus sont connectées à Internet (99 % des sociétés) et 69 % disposent d'un site web. L'usage de technologies plus spécialisées, comme l'impression 3D ou la robotique, progresse mais reste minoritaire.

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Paru le :01/04/2019

4 % des sociétés ont recours à l'impression 3D, en interne ou sous-traitée

En 2018, en France, 4 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont recours à l’impression 3D. L’impression 3D concerne 16 % des sociétés de 250 personnes ou plus, alors qu’elle est très marginale dans les sociétés de 10 à 19 personnes (2 %).

L’usage de cette technologie est plus répandu dans l’industrie (10 % des sociétés).

Lorsqu’elles utilisent l’impression 3D, plus de la moitié des sociétés se servent de leurs propres imprimantes 3D et plus de la moitié font appel aux services d’impression fournis par d’autres entreprises ; certaines cumulent donc l'impression 3D interne et l'impression 3D sous-traitée.

L’impression 3D est avant tout un outil utilisé dans la conception de prototypes ou dans les processus de production des entreprises : 71 % des sociétés ayant eu recours à l’impression 3D l’ont fait pour réaliser des prototypes ou des maquettes destinés à un usage interne (figure 1). 38 % l'ont utilisé pour créer des prototypes ou des maquettes destinés à la vente et 29 % pour des biens utilisés dans les procédés de production de l’entreprise. Seules 15 % ont recouru à l’impression 3D pour des biens à vendre autres que des prototypes ou des maquettes.

Figure 1 - Motifs de recours à l’impression 3D

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Figure 1 - Motifs de recours à l’impression 3D (en %) - Lecture : en 2018, 15 % des sociétés ayant eu recours à l’impression 3D l’ont fait pour des biens destinés à la vente.
Motifs d'usage de l'impression 3D
Prototype ou maquette pour un usage interne 71
Prototype ou maquette à vendre 38
Biens destinés aux processus de production de l’entreprise 29
Biens destinés à la vente 15
  • Lecture : en 2018, 15 % des sociétés ayant eu recours à l’impression 3D l’ont fait pour des biens destinés à la vente.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus ayant eu recours à l’impression 3D, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Figure 1 - Motifs de recours à l’impression 3D

  • Lecture : en 2018, 15 % des sociétés ayant eu recours à l’impression 3D l’ont fait pour des biens destinés à la vente.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus ayant eu recours à l’impression 3D, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

8 % des sociétés utilisent des robots industriels ou de service

En 2018, 8 % des sociétés de 10 personnes ou plus implantées en France utilisent un robot de type industriel ou de service (figure 2). Elles ont davantage recours à des robots industriels (6 %) qu’à des robots de service (3 %).

Figure 2 - Usage de la robotique par secteur et taille

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Figure 2 - Usage de la robotique par secteur et taille (en %) - Lecture : en 2018, 5 % des sociétés de 10 à 19 personnes disposent d’au moins un robot industriel ou de service, 3 % disposent d’au moins un robot industriel et 2 % d’au moins un robot de service.
Part des sociétés ayant :
un robot industriel ou de service un robot industriel un robot de service
de 10 à 19 personnes 5 3 2
de 20 à 49 personnes 9 7 2
de 50 à 249 personnes 14 11 5
250 personnes ou plus 27 22 12
Ensemble 8 6 3
  • Lecture : en 2018, 5 % des sociétés de 10 à 19 personnes disposent d’au moins un robot industriel ou de service, 3 % disposent d’au moins un robot industriel et 2 % d’au moins un robot de service.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Figure 2 - Usage de la robotique par secteur et taille

  • Lecture : en 2018, 5 % des sociétés de 10 à 19 personnes disposent d’au moins un robot industriel ou de service, 3 % disposent d’au moins un robot industriel et 2 % d’au moins un robot de service.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Les robots industriels sont des manipulateurs contrôlés automatiquement, programmables dans trois axes ou plus, reprogrammables, polyvalents, pouvant être soit fixés soit mobiles. Ils sont plus fréquemment utilisés dans l’industrie (21 %). Les robots de service sont des machines ayant un degré d'autonomie et capables d'opérer dans un environnement complexe et dynamique qui requiert une interaction avec des personnes, des objets ou d'autres appareils.

La robotique est plus utilisée dans les sociétés de grande taille : 22 % des sociétés de 250 personnes ou plus utilisent des robots industriels et 12 % des robots de service, contre une part négligeable des sociétés de 10 à 19 personnes.

Les sociétés utilisent des robots de service principalement pour gérer les entrepôts (46 % des sociétés utilisant des robots de service ; figure 3). Viennent ensuite le nettoyage ou le traitement des déchets (26 %) et les travaux d'assemblage (16 %).

Ces résultats ne présument pas du nombre de robots utilisés au sein des entreprises et ne suffisent pas à conclure sur l'intensité de la robotisation dans les différents secteurs.

Figure 3 - Motifs d’utilisation de robots de service en 2018

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Figure 3 - Motifs d’utilisation de robots de service en 2018 (en %) - Lecture : en 2018, 46 % des sociétés de 10 personnes ou plus disposant d’un robot de service l’utilisent pour des tâches de gestion d’entrepôt.
Motifs
Gestion d’entrepôt 46
Nettoyage ou traitement des déchets 26
Travaux d’assemblage 16
Travaux de construction ou tâches de réparation des dommages 10
Automatisation de la vente en magasin 10
Transport de personnes ou de biens 10
Surveillance, de sécurité ou d’inspection 8
  • Lecture : en 2018, 46 % des sociétés de 10 personnes ou plus disposant d’un robot de service l’utilisent pour des tâches de gestion d’entrepôt.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus utilisant des robots de service, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Un quart des sociétés envoie des factures électroniques dans un format automatisable

En 2017, un quart des sociétés a envoyé des factures dans un format structuré permettant leur traitement automatique (figure 4). Plus de la moitié des grandes sociétés (250 personnes et plus) en a émis, contre un tiers des sociétés de 50 à 249 personnes et moins d’un quart pour les autres. Alors qu’un tiers des sociétés du commerce de gros émet de telles factures, moins d’une société sur cinq de l’hébergement-restauration l’a fait.

Figure 4 - Format d’envoi de factures selon le secteur ou la taille en 2017

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Figure 4 - Format d’envoi de factures selon le secteur ou la taille en 2017 (en %) - Lecture : en 2017, 25 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont envoyé des factures dans un format électronique structuré permettant leur traitement automatique.
Format structuré permettant leur traitement automatique Format électronique ne permettant pas de traitement automatique Factures uniquement au format papier
Hébergement et restauration 19 52 62
Commerce de détail 20 49 65
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 21 65 66
Services administratifs et de soutien 24 65 61
Construction 26 68 65
Transports 27 61 63
Industrie 28 63 67
Information et communication 28 77 55
Commerce de gros 32 63 71
de 10 à 19 personnes 23 59 64
de 20 à 49 personnes 24 64 66
de 50 à 249 personnes 33 66 67
250 personnes ou plus 53 75 67
Ensemble 25 62 65
  • Notes :
    1. Ce graphique ne présume rien sur les volumes de factures traités pour chaque type.
    2. La somme des formats dépasse 100 % car plusieurs formats peuvent coexister au sein d’une entreprise donnée (par exemple selon le type de client, ou pour une même commande une facture papier doublée d’une version électronique de la facture).
    3. Les services administratifs et de soutien incluent les activités immobilières ; le commerce de gros inclut le commerce et la réparation d’automobiles ; l’information-communication inclut la réparation d’ordinateurs.
  • Lecture : en 2017, 25 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont envoyé des factures dans un format électronique structuré permettant leur traitement automatique.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Figure 4 - Format d’envoi de factures selon le secteur ou la taille en 2017

  • Notes :
  • 1. Ce graphique ne présume rien sur les volumes de factures traités pour chaque type.
  • 2. La somme des formats dépasse 100 % car plusieurs formats peuvent coexister au sein d’une entreprise donnée (par exemple selon le type de client, ou pour une même commande une facture papier doublée d’une version électronique de la facture).
  • 3. Les services administratifs et de soutien incluent les activités immobilières ; le commerce de gros inclut le commerce et la réparation d’automobiles ; l’information-communication inclut la réparation d’ordinateurs.
  • Lecture : en 2017, 25 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont envoyé des factures dans un format électronique structuré permettant leur traitement automatique.
  • Champ : sociétés de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands, hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
  • Source : Insee, enquête TIC 2018.

Au sein de chaque entreprise, l’émission de factures structurées est complétée ou concurrencée par d’autres modes. Ainsi, quels que soient le secteur ou la taille, l’émission de factures « papier » reste très répandue : deux tiers des sociétés déclarent avoir émis certaines factures uniquement au format papier. C’est un peu plus dans le commerce de gros (71 %) et un peu moins dans l’information-communication (55 %). De même, près de deux tiers des sociétés ont envoyé des factures électroniques non structurées (par exemple par courriel ou au format PDF).

Au final, seuls 5 % des sociétés émettent plus de la moitié de leurs factures dans un format structuré permettant un traitement automatique.

D’autre part, plus d’un tiers des sociétés a reçu des factures électroniques dans un format structuré permettant leur traitement automatique. La réception de factures pouvant être traitées automatiquement concerne la moitié des grandes sociétés (250 personnes ou plus), cette proportion diminuant avec la taille des sociétés. Il existe en la matière peu de différences sectorielles.

Sources

Présentation générale de l'enquête TIC

Une présentation générale de l'enquête TIC auprès des entreprises (Technologies de l'information et de la communication) est disponible dans la rubrique "Définitions, méthodes et qualité" du site Insee.fr.

L'enquête sur les TIC et le commerce électronique en 2018

L'enquête sur les TIC et le commerce électronique 2018 a été réalisée début 2018 auprès d'un échantillon de 12 500 sociétés ou entreprises individuelles actives, occupant 10 personnes ou plus (salariés et non-salariés), implantées en France métropolitaine ou dans les départements d'outre-mer. Le terme « sociétés » est utilisé ici pour désigner les sociétés et les entreprises individuelles de manière générique. Cette étude s’appuie en effet sur la définition juridique de l'entreprise, et non sur la définition économique instaurée par la loi de modernisation de l'économie (LME) et son décret d'application n° 2008-1354 du 18 décembre 2008.

L'enquête porte sur les secteurs d'activité suivants : industrie, construction, commerce et réparation d'automobiles et de motocycles, transports et entreposage, hébergement et restauration, information et communication, activités immobilières, activités spécialisées, scientifiques et techniques, activités de services administratifs et de soutien (sections C à J, L, M hors 75, N et groupe 95.1 de la NAF rév. 2). L'échantillon est représentatif d'environ 191 000 sociétés.

Les questions sur les taux d'équipement en TIC portent en général sur la situation au moment de l'enquête, c'est-à-dire au cours du premier trimestre 2018. Celles portant sur certaines pratiques, notamment le commerce électronique, se réfèrent à l'année précédant l'enquête (soit 2017 pour l'enquête 2018).

Des enquêtes analogues ont été menées dans tous les pays européens en application du règlement communautaire n° 1006/2009 sur la société de l'information.

Définitions

Application pour la gestion de la relation client (GRC ou CRM - Customer Relationship Management) :

Progiciel permettant de gérer l'ensemble des relations client dans un même processus en regroupant la gestion des campagnes marketing, l'informatisation des forces de vente, le suivi de la relation client au quotidien, etc.

Application web (appli, apps) :

Petit logiciel applicatif, qui est soit téléchargé à partir d'une boutique d'applications (App store, Google play, etc.) et installé sur l'appareil portable, soit hébergé sur un serveur et accessible via un navigateur web.

Big data, données massives, mégadonnées :

Désigne les données générées par des activités exécutées électroniquement et entre machines, et qui peuvent être caractérisées par :

  • leur volume important, en raison des grandes quantités de données générées au fil du temps ;
  • leur diversité, due aux différences de format des données complexes, qui sont soit structurées, soit non structurées (par exemple, textes, vidéos, images, enregistrements vocaux, données de capteurs, journaux d’activité, parcours de navigation, coordonnées, etc.) ;
  • leur rapidité, liée à la grande vitesse à laquelle les données sont générées, deviennent disponibles et évoluent au fil du temps.

Le terme analyse de données massives désigne le fait, pour une entreprise, d’utiliser des techniques, des technologies et des logiciels pour analyser des mégadonnées tirées de ses propres sources de données ou d’autres sources de données.

Cloud computing :

Désigne les services TIC que l’on utilise sur l’Internet pour accéder à des logiciels, à la puissance de calcul, à des capacités de stockage, etc., et qui présentent l’ensemble des caractéristiques suivantes :

  • ils sont fournis à partir des serveurs des fournisseurs de services ;
  • ils peuvent être facilement adaptés à la hausse ou à la baisse (par exemple, en fonction du nombre d’utilisateurs ou de la capacité de stockage) ;
  • l’utilisateur peut en faire usage à la demande, au moins après la configuration initiale (sans interaction humaine avec le fournisseur de services) ;
  • ils sont accessibles contre paiement, par utilisateur ou par capacité utilisée, ou prépaiement.
Connexion mobile haut débit à Internet :

Une connexion mobile à Internet désigne l'utilisation d'appareils portables connectés à Internet via le réseau des téléphones mobiles. Les connexions mobiles haut débit utilisent au moins la norme 3G.

Échange de données informatisé (EDI) :

L'EDI est utilisé ici comme un terme générique pour l'envoi ou la réception d'informations commerciales dans un format agréé permettant leur traitement automatique (EDIFACT, UBL, XML...).

Géolocalisation :

Identification de la localisation géographique lors de l’accès à Internet en utilisant des informations telles que l’adresse IP, la connexion au réseau sans fil, l’antenne relais à laquelle le téléphone mobile est connecté ou du matériel GPS qui reçoit latitude et longitude par satellites.

Médias sociaux :

L’usage des médias sociaux par l’entreprise fait référence à l’utilisation d’applications ou de plateformes de communications basées sur la technologie internet dans le but d’échanger du contenu en ligne avec les clients, les fournisseurs, les partenaires ou au sein de l’entreprise. Exemple : réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, etc.), blogs (Twitter, etc.) sites de partage (Youtube, Flickr, etc.), wiki.

Place de marché (marketplace) :

Place de marché est le nom donné à un site d’e-commerce qui permet à de nombreuses entreprises de réduire leurs coûts de transaction et d’acquisition de nouveaux clients.

Progiciel de gestion intégrée (PGI) ou Enterprise Resource Planning (ERP) :

Progiciel qui permet de gérer les processus d'une entreprise et de partager les informations entre les métiers par le biais d'une base de données unique. Les PGI sont divisés en modules qui correspondent à des fonctions de l'entreprise. (Exemples de PGI : SAP, PeopleSoft, Oracle). Classiquement un PGI/ERP intègre les fonctions suivantes : planning, achats, ventes, marketing, relation « client », finances et ressources humaines.

RFID :

La radio-identification (RFID pour Radio Frequency Identification) est une méthode d’identification automatique pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés radio-étiquettes ou transpondeurs (« RFID tag » ou « RFID transponder » en anglais). Elle inclut le standard de Communication en champ proche (CCP ou NFC en anglais).

Une radio-étiquette est un dispositif qui peut être collé ou incorporé à un produit ou un objet et qui transmet des données via les ondes radio. La CCP ou NFC permet une communication entre appareils à courte distance (10 cm ou moins).

Pour en savoir plus